Partie 1/2: Business Romanticism – humain, digital, performances… trouver le juste milieu ?

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Il est difficile aujourd’hui d’imaginer notre monde sans toutes les innovations digitales qui l’ont transformé : un monde plus rapide, plus proche, plus connecté, et pourtant tout aussi lointain et parfois fort impersonnel…


Un vieux rêve qui tient toujours…

Ces innovations digitales améliorent pourtant le quotidien de la population et il s’agit, plus que jamais, d’un phénomène à ne pas négliger pour rester pertinent en tant qu’entreprise.

Mais l’innovation et les nouvelles technologies ont déplacé leur centre de gravité afin de générer le plus de profit possible. Erreur. Cette philosophie digitale avait pourtant pour but initial de booster les interactions humaines, notamment grâce à l’internet. Un vieux rêve qui tient toujours. Auquel je tiens toujours.

Aujourd’hui beaucoup d’entre nous craignent ces nouvelles technologies comme une possible menace pouvant remplacer l’humain par la machine dans le but d’engendrer toujours plus de bénéfices. Mais tout n’est pas perdu !

Tim Leberecht semble aller aussi à l’encontre de cette vague digitale. Son concept, le Business Romanticism: remettre l’humain au centre d’un monde de plus en plus robotisé et faire du profit un objectif purement secondaire.

Qu’est-ce donc que ce Business Romanticism ? Une philosophie complètement antagoniste au digital ? Une théorie applicable tout en restant performant ?

 

La romance au cœur du management 

Tim Leberecht est un auteur, entrepreneur et consultant germano-américain. Il est reconnu comme étant l’une des voix de l’humanisation du business. Il est depuis 2017 le co-fondateur et CEO de l’entreprise « The Business Romantic Society ». Son entreprise, il la fonde à partir d’un livre qu’il écrit. Un ouvrage qui reprend une pensée, un mouvement qu’il a créé : le Business Romanticism.

Comme évoqué plus haut, Leberecht est un fervent supporter de l’humanisation du business. La méthode managériale qu’il a imaginée ne fait donc pas de la maximisation des profits un objectif. Un Business Romantic gère son entreprise avec d’autres indicateurs de performances. Un des buts centraux de Leberecht est d’améliorer les relations entre Hommes, que ce soit les relations avec les clients ou encore le bien-être des employés en interne.

Tim Leberecht, avec sa philosophie, cherche entre autres à créer une meilleure expérience pour les clients mais aussi pour les employés en s’appuyant sur des principes forts comme l’apprentissage, l’excitation et l’aventure. Il faut se challenger, chercher de nouveaux défis, être bien mentalement pour avoir envie de faire son travail et apporter au client une expérience mémorable.

Par exemple, des environnements de travail plus confortables et moins de pression, des deadlines pour les employés permettant d’améliorer le contact avec le client et donc les performances de l’entreprise du point de vue humain.

Quelques principes de la philosophie valent la peine d’être cités pour y voir un peu plus clair dans les objectifs et indicateurs de performances du Business Romantic :

La générosité : Les employés sont poussés à s’entraider, ils doivent être régulièrement confrontés à de nouveaux challenges fournis par leurs supérieurs ou collègues. Mais il n’est pas question de travailler non-stop, challenge après challenge. Non, les employés doivent également se voir donner du temps pour ne rien faire, pour réfléchir et être plus performants par la suite.

L’émotion : Il faut provoquer l’émotion tant en interne qu’avec le client. Ça veut dire créer des expériences profondes et mémorables, qui ont du sens. Vendre au client un monde qui n’existe pas… encore. Mais c’est aussi trouver un équilibre entre les chiffres et le cœur, entre la productivité et le sens. Faire son travail avec honneur et éthique.

Le non-conventionnel : Ce dernier concept peut paraitre un peu plus flou que les précédents, mais je vais essayer de l‘éclaircir un peu. Par non-conventionnel, Leberecht entend « chercher la compagnie d’étranger ».

Le non-conventionnel reprend toutes les interactions d’une entreprise avec des personnes “étrangères” à elle. Le networking, pour le Business Romantic en fait partie. Se créer un réseau en participant à des événements ou meetings est primordial. Il est important également d’aller dans d’autres entreprises en tant qu’outside-speaker pour élargir son horizon. De même, accueillir des personnes venant de l’extérieur permet d’avoir un regard frais. L’essentiel est donc de rechercher la collaboration, même entre concurrents.

Dans ces principes, l’Humain est bien le dénominateur commun. Il doit être pris en compte dans chaque tâche et chaque décision de l’entreprise. Que ce soit le patron, l’employé, le client ou même la concurrence, l’Homme est central à la philosophie de Leberecht.

 

Monde toujours plus digital, encore de la place pour l’humain ?

D’ici 30 ans, 50% des emplois actuels seront remplacés par des robots. C’est une réalité. Notamment à cause de l’émergence d’une intelligence artificielle toujours plus complexe et plus performante. C’est le constat que tire Tim Leberecht. Mais ça ne l’alarme pas, il prend cette observation et en profite pour expliquer ce qui pour lui est la véritable valeur ajoutée de l’humain.

Le client recherchera de plus en plus des expériences qui ont du sens. C’est pourquoi l’humain se démarquera donc de ces machines grâce à sa capacité à inspirer, à oser, à s’aventurer. Ces outils digitaux « diaboliques » qui d’ici 30 ans nous voleront notre travail ne doivent pas être vus comme les grandes menaces que certains annoncent mais plutôt comme des atouts qui servent de levier pour mettre en évidence la valeur ajoutée de l’humain.

Le Business Romanticism n’est donc pas, contrairement à ce que l’on pourrait imaginer de prime abord, un phénomène antagoniste au mouvement digital mais plutôt une dynamique complémentaire. Pour illustrer cela, je vais parler de mon expérience personnelle…

Bien avant d’avoir entendu parler du Business Romanticism, j’ai constaté que le digital n’était pas suffisant pour combler tous les besoins. En effet, les humains sont des créatures sociales et recherchent avant tout le contact avec l’autre. 

Il est impossible de remplacer absolument toutes les interactions humaines par des interactions virtuelles au sein d’une entreprise ou avec un client. Mais il n’est pas question de mettre de côté le digital. Bien au contraire, de plus en plus de grandes entreprises ont bien compris qu’il était nécessaire de combiner des interactions digitales avec des interactions d’homme à homme. C’est là que naît le phygital. 

Aujourd’hui, des centres digitaux commencent à apparaître notamment dans des entreprises comme PWC, cabinet d’audit et de conseil. Dans son Digital Experience Center, des technologies comme la réalité virtuelle ou la réalité augmentée sont mises à la disposition des employés pour qu’ils expérimentent et pensent à comment les intégrer dans la vie quotidienne de l’entreprise. Ces nouvelles technologies sont donc testées dans le but de faciliter la vie des employés et des clients, un des piliers du Business Romanticism.

En tant que trainer et coach Google, je pourrais citer comme autre exemple l’Atelier Digital avec lequel je collabore à BeCentral à Bruxelles. Google met à disposition à la fois des cours en ligne dans lesquels toute personne intéressée, allant de l’entrepreneur à l’étudiant, peut développer ses connaissances sur le marketing digital, mais aussi des cours en présentiel donnés par des trainers ainsi que des coachings privés pour que ces personnes puissent approfondir leurs connaissances sur le digital et être autonomes.

Il s’agit d’une alliance entre l’e-learning et les interactions humaines, les expériences concrètes et virtuelles. Cet exemple démontre que la romance et le digital sont loin d’être incompatibles, ils peuvent même être considérés comme complémentaires. Le digital fournit une facilité d’accès aux données et la romance fournit ce contact humain si important.

Cette vision vous inspire, super, ça nous fait un point commun ! Pourquoi alors ne pas discuter ensemble de vos projets de communication et marketing digitaux basés sur la même philosophie ? N’hésitez pas à me contacter en cliquant cur ce lien pour poursuivre les échanges.

Ou envoyez-moi un petit courriel: mathias@mathiaservyn.com.

Rendez-vous la semaine prochaine pour la deuxième partie de l’article.